dimanche 15 juin 2025

Maison-Phare Porz-Don

Le feu de Pors-Don est situé sur la pointe de Pors-Don (encore écrit 'Porz-Don'), au Nord de la passe qui conduit au port de Paimpol. On peut y accéder par un chemin privé. Le village de Porz-Don est situé au Sud-Est de la commune et au Nord de Paimpol.Parti pris architectural et plan masse : La maison est établie dans un enclos contenant aussi une annexe dans l'angle Sud-Ouest et un deuxième bâtiment au Nord ayant servi temporairement de logement. Le bâtiment principal est à deux niveaux, avec l'appareil d'éclairage situé au 2ème niveau. Dimensions principales de l'édifice : La hauteur de l'édifice au niveau du sol est de 8 mètres et de 14, 50 mètres au niveau des plus hautes mers. La hauteur du foyer au dessus du niveau du sol est de 6, 50 mètres et la hauteur du foyer au dessus du niveau des plus hautes mers, est de 13 mètres. Le bâtiment est de plan rectangulaire et mesure 13 mètres de longueur sur 7, 50 mètres de largeur. Les murs, de longs pans, ont une hauteur de 3, 78 mètres au-dessus du socle et sont surmontés d'une corniche de 0, 32 mètres de hauteur et de 0, 25 mètre de saillie. Cette corniche est interrompue sur la façade principale au niveau de la lucarne et forme un sur les pignons.Les murs des pignons se composent d'une partie rectangulaire de 4, 10 mètres de hauteur y compris le retour de la corniche et d'une aiguille de 3, 50 mètres de hauteur dont les rampants sont munis d'une corniche à peu près identique à celle de la façade.Elévation et distribution intérieure par niveau, circulation et ouvertures : La maison se compose d'un rez-de-chaussée et d'un étage sous combles. Le rez-de-chaussée comprend une cuisine et un petit bureau séparés des deux chambres par un vestibule conduisant de la porte d'entrée à l'escalier à vis (en pierre de taille) menant à l'étage. Le premier étage comprend un couloir ouvert au centre pour le feu conduisant de l'escalier à la lucarne. De part et d'autre de ce couloir se trouvent deux pièces de même dimension. A droite, la chambre du feu où est placé l'appareil et un petit magasin, et à gauche, une autre chambre du feu, destinée à laisser passer les faisceaux de l'appareil d'éclairage. Deux débarras sont situés de chaque côté.Au milieu de la façade (élévation principale), existe un avant-corps encadrant la lucarne de l'étage mansardé. Les montants de ce fronton sont en pierres de taille de granite. L'élévation sur la mer (Est) à l'étage montre une grande baie cintrée avec rambarde, laissant passer les faisceaux de la lanterne. La façade orientée au Sud est percée de quatre ouvertures légèrement cintrées. La façade postérieure au Nord présente trois lucarnes de mêmes dimensionsCommentaires sur la mise en oeuvre : L'édifice est construit en maçonnerie de moellons en grès provenant d'une carrière locale.Les chaînes d'angle, les socles et les entourages de toutes les ouvertures sont réalisés en pierres de taille de granite, de couleur grise, provenant des carrières de l'Ile-Grande.Les angles des longs pans et des pignons forment des pilastres, dont les bossages sont en saillie. Le socle et la corniche horizontale ressautent sur ces pilastres. Cette corniche forme comme un chapiteau au-dessus d'eux. Cette disposition offre un bel effet décoratif à l'ensemble de la maison-phare.Le deuxième bâtiment, ayant pour fonction de loger le second gardien, est de plan rectangulaire, avec un étage sous combles. Les trois ouvertures de la façade principale ont des encadrements en pierre de taille de granite, et un linteau en partie en briques rouges.Depuis longtemps, les marins réclamaient l'éclairage de la baie de Paimpol. Une pétition datée de 1871 fut remise au Conseil municipal de Ploubazlanec, réclamant l'installation d'un feu directionnel. Un premier projet fut étudié sur l'îlot du Grand Metz Goëlo puis sur la pointe de Bilfot. Cependant, le choix de ces deux emplacements fut rejeté en 1872 par la Commission des Phares. Celle-ci craignait que cette signalisation induise en erreur les navigateurs en les dirigeant vers des fonds élevés. A la suite de nombreux naufrages, de nouvelles études aboutirent à la programmation en 1876 d'un fanal dans le voisinage du village de Porz-Don. Les travaux de construction de la maison-phare de Pors-Don ont commencé en 1878-1879 sous la direction de l'entrepreneur Quemper. Ils ont été achevés en régie par les Ponts-et-Chaussées en février 1880 et le premier feu a été allumé le 1er avril 1880. Ce feu, d'une portée initiale de 10 miles nautiques, balisait le chenal d'accès de la baie de Paimpol. La maison-phare a été agrandie en 1890 pour lui adjoindre un magasin destiné à abriter les huiles nécessaires au feu. Un nouveau logement situé au nord de la propriété a été construit en 1909 pour accueillir le second gardien (qui devait aussi surveiller le feu de Lost-Pic). Cependant, ce logement, peu utilisé, sera mis en location à partir de 1912.Le feu est à l'origine un feu à occultation placé en pignon de la maison du gardien. D'autres modifications auront lieu par la suite :En 1891 : transformation en feu fixe pour éviter de le confondre avec le feu à occultation de Lost-Pic.Le 15 août 1894 : installation d'un feu directionnel blanc et rouge,Le 14 avril 1904 : mise en place d'un feu à deux occultations toutes les 8 secondes, secteurs blanc et rouge,1932 : électrification du fanal. Le feu est aujourd'hui un feu à deux occultations toutes les 6 secondes, avec un secteur vert et un secteur rouge.
Lieu-dit : Porz-Don
Materiaux murs : granite ; ciment ; grès ; moellon
Materiaux toit : ardoise
Milieu d'implantation : isolé
Localisation : Bretagne

Maison-Phare l'Ost-Pic

Le phare de L’Ost-Pic (orthographe affichée sur la face nord-est du phare) ou Lost-Pic, parfois l'Hospic[1], se situe sur le rocher de L'Ost-Pic à l'extrémité est du récif des Mez-de-Goëlo, sur la commune de Plouézec (Côtes-d'Armor).
Toponyme
Lost pic en breton signifie la "pointe de la queue" ce qui correspond très visuellement au lieu, ce rocher étant le dernier d'une suite "à la queue" du grand mez de goëlo.
L'ost pic ou l'Hospic n'ayant aucune traduction du breton ni sens en français il s'agit très probablement d'erreur d'écriture.
Histoire
La construction du phare a été approuvée par décision ministérielle le , et les travaux furent entrepris par l'entreprise Stourm en . Le phare fut construit de 1893 à 1894, et allumé le .
A son allumage, le phare fur le premier en France à avoir un couple de gardiens officiellement désigné.
En 1911, le phare fut automatisé. En 1944, le haut de l'édifice est détruit par les troupes allemandes, mais le , le phare est reconstruit et rallumé.
- Le phare vue depuis la côte
- Phare vue de l'est

Maison-Phare l'Île harbour

L'île Harbour est un îlot rocheux fortifié de la baie de Saint-Malo dans le département français d'Ille-et-Vilaine. Il fait partie de la commune de Dinard. L'île est inscrite comme site naturel et le fort classé Monument historique. L'île et le fort appartiennent à une personne privée.
Toponymie
L'origine du nom harbour reste incertaine. Ce nom est relativement récent et l'on retrouve sur les cartes anciennes les noms de Herbois et Herbou[1], qui pourraient faire penser comme pour d'autres toponymes au sud de l'île de Cézembre — Grand Jardin, Grand Murier, Pierre de la Vache ou les Herbiers — à des prés-salés, zones qui n'étaient recouvertes que lors des marées d'équinoxes, connues alors sous le nom de « prairies de Cézembre »[2]. Dans les archives datant du milieu du XVIIIe, on trouve pour l'île, les noms d'Arbour[3], Erbou[3] et même À rebours[1],[3].
Géographie
L'îlot et son fort se situent face à Dinard, à 1 km au nord de la plage Saint-Énogat et à 3 km à l'ouest de Saint-Malo intra-muros et à un peu plus de 2,5 km au sud de l'île de Cézembre. L'île Harbour est la partie émergée d'un banc, dit banc de Harbour comprenant de nombreux rochers n'émergeant qu'à marée basse.
Histoire
Au Ve siècle, c'est sur l'île Harbour que saint Aaron aurait accueilli Maclou, avant que celui ne devienne évêque d'Aleth, puis fonde plus tard la ville qui porte son nom[4].
La légende prétend qu'avant le raz-de-marée de l'an 709, l'île hébergeait le port primitif d'Aleth[4]. Cette légende a été renforcée par le nom de harbour qui signifie havre portuaire en anglais mais ce nom est relativement récent.
Le fort a été construit au cours des XVIIe et XVIIIe siècles à l'initiative des ingénieurs militaires Sébastien Le Prestre de Vauban et Siméon Garangeau. Ce dernier fit construire le fort à la place de la simple redoute qui existait. Situé à 1 600 toises (3 118,4 mètres) de Saint-Malo, il avait pour fonction de protéger l'entrée de la Rance[5], période où plusieurs îles de la baie sont fortifiées. Il protège deux des passes d'accès de Saint-Malo, la passe principale centrale des Portes au nord-est et la plus petite passe du Décollé le long de la côte dinardaise[1], au sud. Il participe au système de défense du port de Saint-Malo qui comporte aussi les forts de La Conchée, du Petit Bé et le Fort National. Le fort comptait moins d'une dizaine de soldats en temps de paix, chiffre qui montait à 90 en temps de guerre, dont 60 hommes de la milice bourgeoise de Saint-Malo[3].
Le , l'île devient un site inscrit.
Après la libération de Saint-Malo en , le fort perd toute vocation militaire et est laissé à l'abandon. Il classé monument historique le [6].
Il a appartenu un temps à Alain Delon[3]. Il aurait eu un coup de cœur pour les forts maritimes après avoir tourné en 1967 à fort Boyard en Charente-Maritime pour le film Les Aventuriers de Robert Enrico et cherché à en acquérir, tandis que le propriétaire de fort Harbour cherchait lui à s'en débarrasser[3]. Mais l'acteur délaisse assez vite le fort et celui-ci est revendu en 1981 à son actuel (2015) propriétaire[3].

Ancien phare du Cap Fréhel

Le phare du cap Fréhel[a] est un phare maritime des Côtes-d'Armor (France). Le phare actuel, construit de 1946 à 1950 sur la pointe du cap Fréhel, à près de 70 m au-dessus des flots, succède à deux constructions plus anciennes implantées sur les mêmes lieux. Il éclaire et sécurise fortement le passage de la baie de Saint-Brieuc vers la rade de Saint-Malo très difficile d'accès car battue par les vents. Le phare fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par arrêté du [1].
Le Cap Fréhel a été le dernier phare gardé de France. Le gardien Henri Richard, dernier représentant de la profession en activité, en poste à cet endroit depuis 1993, est parti à la retraite le premier septembre 2019. Le phare est depuis inhabité.
Historique
Le premier phare ou phare Vauban
Construction du premier phare
En mai 1694, Vauban inspecte les côtes nord de Bretagne et propose l'édification d'une tour pour avertir des attaques de la flotte anglaise. À cette époque, le commissaire général des fortifications de Louis XIV a déjà fait construire plusieurs phares (le phare du Stiff à Ouessant, le phare des Baleines sur l'île de Ré, le phare de Chassiron à Oléron).
L'ingénieur Siméon Garangeau reprend les plans du phare du Stiff pour construire ce premier phare allumé en 1702 (mais uniquement les mois d'hiver).
Caractéristiques du premier phare
- Construction : 1701-1702
- Allumage :
- Hauteur : 15 m
- Description : tour cylindrique accolée à une tourelle demi cylindrique en pierre maçonnée
- Ingénieur : Siméon Garangeau
- Entreprise : Gilles Martin Frémery
- Coût : 6 890 livres
Histoire du premier phare
De 1702 à 1774, l'éclairage est au charbon à l'air libre.
En 1717, la marine ordonne l'allumage du feu toute l'année. Les dépenses liées à cet allumage sont financées par une taxe, payée par les navires entrant dans les ports qui se situent entre le cap Fréhel et Regnéville.
En 1774, pour remplacer le brasier, sont mis en place des réverbères sphériques de Tourtille-Sangrain à 60 becs sur trois rangs superposés ; le combustible est de l'huile végétale. Placé dans une lanterne, ce système devient rotatif en 1821, et il s'agit de réverbères à 8 réflecteurs paraboliques de Bordier-Marcet, donnant en outre un éclat long toutes les 135 secondes. La portée du feu passe de 15 à 21 milles.
Le deuxième phare

Construction du deuxième phare
Vers 1840, Léonce Reynaud, devant l'état de l'édifice, envisage de construire une nouvelle tour octogonale de 22 m de haut pouvant supporter une optique de Fresnel.
La portée du feu passe à 25 milles.
Caractéristiques du deuxième phare
[modifier | modifier le code]- Construction : 1845-1847
- Allumage :
- Hauteur au-dessus de la mer : 79 m
- Hauteur : 22 m
- Description : tour octogonale en maçonnerie de pierre de taille centrée à la façade d'un bâtiment rectangulaire.
- Ingénieurs : Boucher et Méquin
- Architecte : Léonce Reynaud
- Entreprise : Ramard et Mercier
- Coût : 85 000 francs
Histoire du deuxième phare
Le , un feu de 1er ordre à éclat long blanc toutes les 30 secondes est mis en fonctionnement, avec une optique de François Soleil à 16 demi-lentilles. En 1875, l'éclairage passe à l'huile minérale. Les projets d'électrification de 1880 sont abandonnés par une décision ministérielle du . Le , est installé un feu à deux éclats blancs toutes les 10 secondes. L'optique est de 0,70 m de focale à quatre panneaux. L'éclairage fonctionne alors aux vapeurs de pétrole.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le phare sert de poste d'observation pour l'armée allemande qui dynamite l'édifice le . Seule la vieille tour Vauban reste debout et supporte un feu provisoire jusqu'en 1950.
Le troisième phare ou phare actuel
Construction du troisième phare
Le deuxième phare ayant été détruit par l'occupant allemand avant de quitter les lieux, la construction d'un nouveau phare commence en 1946.
Les travaux de reconstruction du phare sont conduits par monsieur Jean Boyet, ingénieur TPE, responsable de la subdivision de Matignon, sur les plans de l'architecte malouin Yves Hémar, dont ce fut le dernier grand chantier.
L'électrification par le réseau de distribution est faite simultanément[2]. L'allumage du feu a lieu le .

Caractéristiques du troisième phare
- Construction : 1946-1950
- Allumage :
- Hauteur au-dessus de la mer : 67,70 m
- Hauteur : 32,85 m
- Hauteur de la focale : 29,60 m
- Description : tour carrée en maçonnerie de pierre de taille centrée à un bâtiment en forme de U
- Architecte : Yves Hémar
- Entreprise : Peniguel
- Fournisseur de granit : Eugène Cocheril (Carrière de Mégrit)

Autre phare

Un petit édifice est également construit tout au bout du cap, il s'agit de la sirène de brume.